dimanche 31 janvier 2016

Le Diable au corps, de Raymond Radiguet (1923)

 
France, 1923
de Raymond Radiguet

 De quoi ça parle ?


Un adolescent s'éprend d'une jeune femme mariée à un soldat. Grâce à la guerre et à l'absence du mari (merci la guerre !),  leur amour pourra s'épanouir.

Et c'est comment ?


Le romantique : - Ma foi, c'est sulfureux, et c'est doux.

L'obsédé : - Et un tout petit peu cochon, juste ce qu'il faut pour émoustiller le petit peuple des années 20.

- L'écriture est simple et efficace. Le jeune homme, dans sa position de narrateur, peut agacer. Il m'a parfois fait penser à un FitzChevalerie ou à un Harry Potter, dans la façon un peu égoïste et geignarde de voir les choses.

Note globale : 4/6


Le premier paragraphe



Je vais encourir bien des reproches. Mais qu'y puis-je ? Est-ce ma faute si j'eus douze ans quelques mois avant la déclaration de la guerre ? Sans doute, les troubles qui me vinrent de cette période extraordinaire furent d'une sorte qu'on n'éprouve jamais à cet âge; mais comme il n'existe rien d'assez fort pour nous vieillir malgré les apparences, c'est en enfant que je devais me conduire dans une aventure où déjà un homme eût éprouvé de l'embarras. Je ne suis pas le seul. Et mes camarades garderont de cette époque un souvenir qui n'est pas celui de leurs aînés. Que ceux déjà qui m'en veulent se représentent ce que fut la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'anarchiste : - Tu veux dire un truc ? Tu veux que je te prête ma VHS ? C'est ici que ça se passe. Exprime-toi. À priori je ne modère pas les commentaires. Ne m'y force pas, merci. Bisous.