Le Roi lion (The Lion King), de Jon Favreau (2019)

 

États-Unis, 2019

Réalisation : Jon Favreau

Scénario (?) : Jeff Nathanson

fiche IMDb

De quoi ça parle ?

Simba est le fils du roi Mufasa. Mais ce dernier a un frère, Scar, qui compte l'évincer du trône avec l'aide des hyènes.

Et c'est comment ?

Le dubitatif : - On se demande quel et l'intérêt de refaire quasi exactement la même œuvre que le dessin animé réalisé 25 ans plus tôt, et qui tient encore plutôt bien la route.

L'émerveillé : - Le photoréalisme est époustouflant. C'est très beau. Mais c'est vrai que c'est dommage de ne prendre à ce point aucun risque et de refaire ce qui avait déjà marché.

 

 

 

N'empêche on y croit à mort.

L'arthurien : - Par contre, je ne sais pas si c'est dû à des différences de scénar, de décor, ou à ma sensibilité qui a évolué, mais j'ai noté de gros sabots arthuriens dans le film.

Je m'explique : dans beaucoup d'avatars de l'arthuriana, l'accent est mis sur l'identité entre le corps du roi et la santé du pays. Quand Arthur est faible ou souffrant, l'Angleterre est en ruines (en "terre gaste" dirait William Blanc dans son indispensable Le Roi Arthur, un mythe contemporain). C'est le cas ici, où quand Simba revient dans son pays laissé au mains de l'usurpateur, tout est dévasté, sec et sans vie, pour redevenir verdoyant dès qu'il reprend sa place légitime de souverain bienveillant.

L'anarchiste : - Blablabla, souverain bienveillant et gni et gna. C'est quoi les valeurs qu'on essaye de faire passer à nos enfants ? C'est quoi leur délire aux ricains avec les rois, alors qu'ils en ont même pas eu, eux ?

 

Chef d'état (allégorie)

 

- Ben justement, JFK a été beaucoup comparé avec Arthur, son "règne" a été explicitement appelé Camelot, et pour certains, sa mort a entamé le déclin de la nation. Vu sous cet angle, Simba c'est Kennedy qui revient, comme Jésus et Elvis, pour sauver le monde.

On peut jeter un œil ?