L'anarchiste : Quoi de mieux pour inaugurer la rubrique "presse" que de commencer par un hebdomadaire plus que centenaire, dont le sérieux et l'indépendance ne sont plus à prouver.
Principalement concentré sur l'actualité politique interne française, ce qu'on pourrait lui reprocher si on voulait, le Canard a des informateurs partout et tape là où ça fait mal sur tous les décideurs, quelle que soit leur affiliation politique.
Il en découle parfois un attachement un peu trop fort à la loi et à sa lettre, mais après tout, c'est le seul outil à la disposition du citoyen pour calmer les ardeurs de ceux qui s'arrogent trop de pouvoir.
Si ce n'est plus le journal anarchiste de ses débuts, on peut quand même lire entre les lignes de ses articles une tendance sociale et antimilitariste, voire même franchement écolo dans la chronique de Jean-Luc Porquet.
Parlons d'argent. Le Canard, fier de son indépendance, est bien entendu sans publicité. Ses journalistes sont parmi les mieux payés de la presse écrite. Les comptes du journal sont publiés chaque année dans ses colonnes, et les bénéfices sont mis de côté pour les frais judiciaires (très peu de procès perdus cependant).
Tous les mercredis en kiosque
Sans parler des (très) nombreuses et (très) fameuses affaires révélées.
RépondreSupprimerEt bien sur, de la chronique "sur l'album de la comtesse".
J'apprécie tout particulièrement le ton toujours corrosif, acerbe et sans concessions.
Pour moi de loin le meilleur journal politique français.
Dans les critiques que l'on peut adresser au canard de mon point de vue :
Une critique systématique de tout, sans proposition en retour. Mais d'un autre côté, il ne s'agit pas d'un parti politique, mais bien d'un journal satirique.
Disons que la lecture du canard vient toujours titiller à la fois mon cynisme et mon nihilisme.
J'en sors toujours avec un goût amer dans la bouche et l'impression toujours plus forte que nous sommes dans une impasse démocratique.
Une dernière critique serait de ne pas arriver à passer, d'une manière où d'une autre au numérique.
Un choix clairement défendu sur le petit site web du canard (http://lecanardenchaine.fr/), et qui s'entend très bien, mais qui les prive d'une audience que d'autres, comme médiapart, on sut investir