Essai sur la civilisation libérale
France, 2007
de Jean-Claude Michéa
De quoi ça parle ?
Le thèse du livre est résumée dans son premier paragraphe ci-dessous.
Et c'est comment ?
L'anarchiste : - Si j'apprécie le point de vue et l'analyse, je n'en partage pas toutes les conclusions. L'auteur a quand même su faire évoluer quelques unes de mes idées, mais son bouquin est fort en parti-pris parfois douteux et en raccourcis faciles. C'est, j'imagine, la rançon d'une écriture engagée.
Une lecture intéressante cependant.
Note globale : 3/6
Le premier paragraphe
Il ne fait guère de doute que si Adam Smith ou Benjamin Constant revenaient parmi nous (ce qui permettrait déjà de relever considérablement le niveau du débat politique), ils éprouveraient les plus grandes difficultés à reconnaître la rose de leur libéralisme dans la croix du présent. De là, sans doute, l'incroyable confusion intellectuelle qui règne à présent sans partage quant à l'usage de ce mot. Il conviendrait ainsi, pour beaucoup, de distinguer un "bon" libéralisme politique et culturel et un "mauvais" libéralisme économique ; et la critique de ce dernier devrait elle-même être nuancée selon qu'on aurait affaire à un "vrai" libéralisme, à un "néo-libéralisme" ou à un "ultra-libéralisme". La thèse que j'entends défendre ici à au moins le mérite de simplifier la question. Je soutiens, en effet, que le mouvement historique qui transforme en profondeur les sociétés modernes doit être fondamentalement compris comme l'accomplissement logique (ou la vérité) du projet philosophique libéral, tel qu'il s'est progressivement défini depuis le XVIIè siècle, et, tout particulièrement, depuis la philosophie des Lumières. Cela revient à dire que le monde sans âme du capitalisme contemporain constitue la seule forme historique sous laquelle cette doctrine libérale originelle pouvait se réaliser dans les faits. Il est, en d'autres termes, le libéralisme réellement existant. Et cela, nous le verrons, aussi bien dans sa version économiste (qui a, traditionnellement, la préférence de la "droite") que dans sa version culturelle et politique (dont la défense est devenue la spécialité de la "gauche" contemporaine et, surtout, de l'"extrême-gauche", cette pointe la plus remuante du Spectacle moderne).
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L'anarchiste : - Tu veux dire un truc ? Tu veux que je te prête ma VHS ? C'est ici que ça se passe. Exprime-toi. À priori je ne modère pas les commentaires. Ne m'y force pas, merci. Bisous.